Qui a dit quête ?

J'avais entendu parler d'une sorte de quête, une mission que seuls les plus courageux pouvaient accomplir. Oui, j'étais une fille, oui, j'avais fui devant l'ennemi il y a quelques semaines. Mais je voulais me prouver à moi-même que je pouvais le faire, que j'avais encore du sang de mon père dans les veines. En chemin, j'avais rencontré un renard. Petit, blessé au museau, regard étrange, il avait tout pour que je me méfie de lui. Mais il m'avait sorti d'un trou dans une forêt et c'était lui qui m'avait parlé de cette quête. Je l'avais donc invité à me suivre. Il n'était pas très bavard, moi non plus, mais cela faisait du bien d'avoir un peu de compagnie. Compagnie qui ne voulait pas ma peau pour une fois. Mais malgré cela, je m'étais promise qu'à la fin de l'aventure je l'oublierai ce renard. Dans le ciel, les nuages gris menaçaient d'abattre sur nous une grosse averse, le vent commençait à se lever. Mais je m'en fichai. Je voulais prouver à tout le monde que j'étais une vraie guerrière, que je pouvais le faire. Même si je devais y laisser ma peau. Devant nous, un barrage de pierres nous barrait le chemin. Le barrage portait bien son nom. ( Blaguepourrie.com ) Le renard me fit un signe de la tête et commença à sauter de pierre en pierre. Agile, je fis de même mais sous mon postérieur gauche un morceau de la pierre s'écroula et je glissai. Ce n'était pas solide. Je fis donc attention à poser chacune de mes pattes là où s'étaient déposées celle de mon ami le renard sans nom mais m'immobilisa. Le tonnerre venait de gronder. Une fine pluie se mit à pleuvoir, suivie de la fameuse averse. Un éclair fracassa le ciel et vint s'exploser sur le sol non loin de moi. Il n'y eu d'abord rien, jusqu'à ce qu'une fissure se dessine dans la pierre. Le renard me cria de courir. Après une seconde d'hésitation qui me sembla durer une éternité, je me mis à courir à travers les éboulements de cailloux, puis pierres de plus en plus grandes, et surtout j'essayais d'échapper à la faille qui semblait me poursuivre. Si je m'arrêtais, je serai engloutie par le sol, prisonnière pour toujours. À cause de la pluie, mes pattes glissaient de plus en plus. Je trébuchai, je sentis qu'elle se rapprochait de moi, mon postérieur le sentit. Le renard m'aggrippa par la peau du coup comme on le faisait pour les petits et je me remis à courir à ses cotés. Puis devant nous, le vide. Nous nous arretâmes. On devait sauter, c'était la seule solution. Sauter dans le vide, espérer que l'herbe en dessous amortirait notre chute. Je levai les yeux vers le ciel. Les aurores boréales étaient dissimulées derrière les nuages. La faille s'approcha... et nous sautâmes.
Nous roulâmes sur le flanc et notre course se finit quelques mètres plus loins. Les roches finirent de s'écrouler et le temps se calma. Il pleuvinait maintenant. Je respirai rapidement, le renard regardait les éboulements avec de grands yeux étonnés. Ce n'était que le début ..

Aromés

Toujours du haut de mon rocher, je contemplais chaque être s’approchant de mon repère, chacun avait ses raisons de monter, de se battre contre ces obstacles plus dures et imprévisibles les uns que les autres mais pour le moment, aucun n’avait réussi. Je les regardais hurler de douleur, de souffrance, se battre contre la mort qui parfois les emmenait sans qu’ils puissent faire quoi que ce soit. Je n’étais qu’un observateur, cela faisait trop longtemps que je n’étais plus descendu, trop longtemps que j’avais décidé de ne plus me battre. Ici, les jeunots venaient d’eux, risquant leur vie à venir en haut du rocher. Je ne savais pas la raison qui les poussait à prendre de tel risque, mes connaissances étaient-elles si précieuses aux yeux des jeunes, moi-même, je ne connais pas leur valeur.

Comme d’habitude, des couples se formaient, des duos, trios, ils espéraient vaincre les obstacles en groupe et grimper jusqu’à moi mais pour le moment, comme dit auparavant aucun n’avait réussi. Mon regard se posait sur une chienne accompagné d’un renard, très spécial vu la différence de taille et cela avait l’air d’être un couple éphémère mais le seront-ils même quand la mort viendra les chercher s’ils subissent les obstacles qu’on subit les autres avant eux. Même si leur route débutait par un éboulement de rocher qu’il tentait de grimper, arriveront-ils à surmonter le reste car un éboulement face à une attaque d’autres prédateurs défendant leur territoire sur ce lieu ou des crevasses apparaissant sans prévenir, quel autres obstacles aller apparaître devant eux et comment allaient-ils le surmonter face à leur drôle de duo.

Maintenant, je les observais du haut de mon perchoir sans que ceux-ci puissent me voir ou m’entendre, je restais silencieux et caché dans la brume. Loin de là, l’idée que j’allais descendre à leur rencontre. J’avais surmonté mainte obstacle, vu tellement d’horreur et de souffrance, que je me suis dirt que seul les courageux et valeureux méritaient que je partage mes connaissances. Alors, ils avaient encore du chemin à faire pour connaître ceux-ci.

CRÉDIT - CSS

» Une Quête.
» La quête mystèrieuse

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